L’ÉMERGENCE DU ROBOT COLLABORATIF DANS LE MONDE L’INDUSTRIE
Le terme de cobot (néologisme formé à partir des mots « coopération » et « robotique ») est apparu pour la première fois en 1999. Pourtant, il faudra attendre 2008 pour que le premier modèle commercialement viable, un UR5 d’Universal Robots, apparaisse sur le marché.
Aujourd’hui, les robots collaboratifs sont de plus en plus nombreux dans les usines. Mais qu’est ce qui rend ces bras robotisés et articulés si efficaces ? Qu’est-ce qui les distinguent des robots industriels traditionnels ?
La grande différence entre le robot collaboratif et le robot industriel traditionnel est que le robot collaboratif est conçu pour collaborer avec l’humain dans un espace de travail commun. Et ce, sans cage de sécurité. Résultat, si la mise en œuvre d’un robot collaboratif peut s’apparenter à celle d’un robot « classique » (meilleure productivité, qualité de production…), elles se différencient néanmoins sur de nombreux points.
DES FONCTIONNEMENTS DIFFÉRENTS
LA CONCEPTION DES ROBOTS COLLABORATIFS
Le premier avantage lorsqu’on parle de cobots, c’est leur taille et leur compacité. Un robot collaboratif UR5 ne pèse que 18 kilos. L’UR16e, le plus gros robot collaboratif de la gamme, pèse 33 kg. Une fraction du poids des robots industriels traditionnels. Il est aisé de les déplacer sur la chaîne de production en fonction des besoins de l’entreprise.
À l’inverse, le robot industriel traditionnel est généralement « fixé » à un endroit. Son installation et son déplacement demandent souvent un réaménagement de la chaîne de production. Avec sa faible empreinte au sol, le cobot occupe très peu d’espace pour évoluer. D’autant plus qu’il ne nécessite aucune cage de sécurité. Couplé à sa polyvalence, il est possible d’affecter le cobot à un grand panel de tâches.
En effet, là où un robot industriel est conçu pour accomplir une seule tâche, le cobot n’a (presque) aucune limite. C’est un outil qui peut être programmé en quelques heures pour accomplir une série de gestes prédéfinis. Il peut aussi être équipé d’outils en bout de bras (pince, visseuse, ventouse, caméra…) pour accomplir la tâche qui lui a été attribuée.
Une autre particularité du robot collaboratif est sa cadence. Celle d’un robot industriel classique est rapide, voire frénétique. Le but est de produire toujours plus. Les robots industriels classiques sont très lourds et larges, spécialisés, rapides et donc dangereux pour leur environnement. Ils ne sont pas capables de travailler aux côtés des opérateurs dans un espace de travail commun. Des barrières de sécurité sont nécessaires.
La cadence d’un robot collaboratif est plus lente et paramétrable. L’objectif du cobot est de travailler en collaboration et aux côtés des opérateurs dans un même espace de travail, en symbiose avec leur rythme. Il est un assistant, non un substitut.

DES ROBOTS COLLABORATIFS QUI INTÈGRENT TOUTES LES NORMES DE SÉCURITÉ
Afin de garantir une cohabitation en toute sécurité avec les opérateurs, les robots collaboratifs sont munis de nombreux systèmes de sécurité. La gamme de robots e-Series possède ainsi près de 17 fonctions de sécurité, comme l’ajustement de la distance d’arrêt. Elles donnent au robot la conscience de son environnement et la capacité de s’arrêter automatiquement en cas d’intrusion dans son espace.
Même en cas de choc avec un opérateur, le très faible poids de leur bras diminue quasi-totalement tout danger. Il n’est donc pas nécessaire de les entourer de cages de sécurité, encombrantes et coûteuses.
Les cobots obéissent également à des normes de sécurité très strictes. Elles codifient les robots, de leur conception à leur intégration dans un environnement de travail. En Europe, la Commission européenne a créé la Directive Machine 2006/42/CE. Ses règles doivent impérativement être respectées par les robots collaboratifs utilisés au sein de l’Union européenne. Ceci, afin de garantir une homogénéité des exigences de sécurité.
Ces exigences sont notamment mises en application lors de l’étape obligatoire d’évaluation et d’analyse des risques. Elle précède l’installation du robot collaboratif au sein d’une entreprise pour trouver le meilleur moyen d’intégrer le robot en harmonie avec les besoins et capacités de l’entreprise. Son processus est réglementé par la norme ISO 10218-2 de la Directive Machine.
Le réseau d’intégrateurs Universal Robots, aide les entreprises à effectuer cette analyse de risque. Celles plus expérimentées peuvent aisément l’accomplir par elles-mêmes.
Du fait de leur nature de robots collaboratifs, les bras robotisés Universal Robots peuvent travailler dans n’importe quelle industrie et sur toutes les applications nécessaires.